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Une Suisse paisible mais soucieuse Par Enrique Juan Crema Suisse Alors que les élections françaises saturent le champ médiatique, le Brexit anglais ne cesse de se compliquer et de se retarder, le dernier épisode en date étant l'appel à des élections législatives en Angleterre le 8 juin 2017; la Grèce continue à s'endetter et à sombrer malgré le "non" des grecs. Face à cela, le Conseil fédéral suisse ne se prononce d'aucune manière sur l'inquiétante évolution que l'extrême-droite anglaise impose au Brexit, qui s'exprime par la xénophobie montante et le racisme galopant. De même, nos dirigeants fédéraux ne semblent pas s'inquiéter des effets que pourrait avoir une victoire du Front national en France, ce qui confirme que la non-adhésion de la Suisse à l'Union Européenne a un contenu isolationniste fort auquel tous les partis du gouvernement adhèrent dans les faits. Par contre, le Conseil fédéral envoie Mme la Présidente Doris Leuthard, accompagnée des grands patrons de ABB-GMBH, Holcim, UBS AG, Nestlé, Novartis, Etrion, etc. (selon le site internet de la République argentine) rencontrer le Président argentin M. Mauricio Macri (17 au 20 avril 2017) pour impulser avec le Président argentin la tenue à Buenos Aires d'un nouveau Forum de la même nature que celui de Davos; tout ceci sans aucune explication par l'Exécutif des buts réels de ce voyage. On ose espérer qu'on aura dans la presse les vraies raisons pour aller appuyer d'une manière aussi manifeste un gouvernement argentin qui, au bout de 13 mois, s'est révélé totalement anti-populaire, peu démocratique et exploiteur. On ose espérer aussi qu'on nous fera part des effets dans l'économie de ces faits et gestes de ces multinationales. Inutile de rappeler qu'en ce qui concerne la Grèce, les banques helvétiques conjuguent leurs efforts avec les banques européennes et autres, pour imposer l'austérité la plus rigoureuse au peuple travailleur grec. A ce sujet, le Conseil fédéral ne semble pas non plus avoir d'objections. Vaud C'est dans ce contexte fédéral que se déroulent les élections vaudoises au Conseil d'Etat et au Grand Conseil. Le cadre général a été posé tout au long de la législature sous le concept énoncé comme «compromis dynamique». C'est comme cela que la grande presse nous l'explique, sans doute à la demande subtilement suggérée par les dominants, qui cache l'alliance de gouvernance UDC-PLR-PS-Verts pour continuer dans plus de la même chose. Dans les débats télévisés et les interviews de la presse écrite, les citoyennes et les citoyens ont pu apprécier à quel point leur bilan est mirifique. Alors que si l'on s'en tient aux rapports publiés en 2017 par Caritas et le Centre Social Protestant (CSP), nous avons dans le Canton 4% de personnes au chômage, 4% de personnes qui émergent au Revenu d'Insertion (RI), des dizaines de milliers de personnes bénéficiant du subside caisse-maladie, des dizaines de milliers de working-poors, et des milliers de jeunes sous-employés et sous-payés. Or, pas une ligne sur cette réalité sociale dans la grande presse, lors de cette campagne. L'auteur de ces lignes ne voulant pas se contenter d'être un observateur de tout cela s'est engagé en tant que candidat sur la liste n° 2 d'Ensemble à Gauche. Comme tel, convaincu qu'il faut une nouvelle majorité de gauche pour gouverner ce Canton, nous nous permettons d'appeler à voter massivement les listes d'Ensemble à Gauche partout où elles sont présentes, aussi bien pour le Conseil d'Etat que pour le Grand Conseil. Nous le faisons avec la conviction profonde qu'il ne suffira pas de faire entrer Mme Cesla Amarelle au Conseil d'Etat, bien que ce serait un mieux. Seule nouvelle élue au Conseil d'Etat, elle ne pourra pas - à condition même qu'elle le souhaite vraiment - infléchir, seule, la dynamique imposée par le pacte du «compromis dynamique». Pour des raisons évidentes, nous nous sentons obligés de faire noter aux lecteurs qu'en tant que candidat, nous n'avons obtenu aucun espace pour faire connaître notre position, ni dans la presse écrite, ni dans les radios, ni à la télévision. A chacun-e de se faire une idée de l'Etat réel de notre démocratie. Pour clore cette campagne, Ensemble à Gauche organise une soirée de soutien le samedi 29 avril 2017 dès 17h, à la Fraternité (Place Arlaud) de Lausanne, avec débat politique sur Cuba et les luttes en Amérique latine face à Trump, avec la présentation du livre «Cuba, no...pero si!» par son auteur M. Jacques Depallens, suivi d'une table ronde; dès 19h, groupe musical sud-américain et restauration. Venez nombreux-ses apporter votre soutien. France Il est normal que la gauche et les démocrates s'inquiètent avant tout d'une probable victoire de la candidate du Front national. Mais cela ne doit pas alimenter la logique du moindre mal, ni du vote utile, car le mal est toujours le mal et l'utile n'est pas certain. Seule l'élection de M. Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise peut enclencher une dynamique positive dans l'impasse dans laquelle se trouvent les classes laborieuses françaises et européennes. Convaincus de cela, nous appelons le peuple travailleur français de Suisse à apporter son soutien et voter pour le candidat M. Jean-Luc Mélenchon. Lausanne, le 20 avril 2017 Copyright © La Lettre Libre
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Copyright © La Lettre Libre 15 mars 2015 Tous droits réservés. La reproduction de ce qui est publié est consentie, à condition de citer la source et l’auteur, et soumise au droit d’auteur. Copyright © La Lettre Libre |
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