Du 18 septembre au 3 octobre 2012, à Pôle Sud (Lausanne), ne manquez pas L’Exposition de dessins, photos et peintures, œuvres des pupilles de l’Office du Tuteur Général du Canton de Vaud, organisée par le Groupe Expo de l’OTG.


Espace Eclair (Escaliers-du-Marché 25 à Lausanne)

Lecture : Jacques Roman donne à entendre STEFAN ZWEIG « La Femme et le paysage »
Samedi 22 septembre à 11h et Vendredi 28 septembre à 19h30 et « Le bouquiniste Mendel », Vendredi 5 octobre à 19h30 et Samedi 13 octobre à 11h.
RESERVATION INDISPENSABLE par téléphone, les lundi/mardi/mercredi de 18h30 à 21h
078 803 24 86



AVIS AUX AMATEURS-TRICES DE PHOTOS :
OL49 Ultimes panaches, photographies de Laurent Cocchi.

« Aujourd’hui encore, deux locomotives à vapeur circulent quotidiennement sur une voie normale en Pologne. De type OL49, elles tractent matin et soir un train de voyageurs qui assure la liaison entre les villes de Wolsztyn et Poznan. Réalisées entre 2005 et 2011, les photographies de Laurent Cocchi restituent cette atmosphère hors du temps. »
Exposition du 21 septembre au 6 octobre 2012 (mercredi au vendredi de 13h à 19h et samedi de 10h à 19h) à l’Espace des Télégraphes, Côtes-de-Montbenon 16, Quartier du Flon à Lausanne.
Conférence : entrée libre le mercredi 26 septembre à 20h. Plan d’accès et renseignements : [email protected].

E.J.C.



15 septembre 2010

Cinéma italien : Alberto Lattuada

Le néo-réalisme italien, qui s’est fait connaître au monde dans les années d’après-guerre, se forge dès les dernières années du fascisme italien et les premières années de la 2ème guerre, entre les contraintes de cette époque tragique et dans les rêves d’émancipation de certains groupes de travailleurs de l’image, notamment les élèves formés par le « centro sperimentale » et Cinecittà. Il ne s’agit pas seulement pour eux de fabriquer enfin des films, d’approcher la misère et les passions de l’homme de la rue, mais de dévoiler aussi les rapports entre les êtres dans les structures socio-économiques.

Parmi les premiers qui osèrent ouvrir cette voie se trouvait Alberto Lattuada, né le 13 novembre 1914 à Milan. Il se lance très tôt dans la critique cinématographique et la production d’images. Il fonde La Cinémathèque de Milan avec Luigi Comencini et Mario Ferrari.

En 1942, il signe Giacomo l’idealista ; en 1946, il réalise Il bandito et Senza pietà en 1947. Mais ce n’est qu’en 1951 qu’il connaît un grand succès avec son film Anna, joué par Silvana Mangano. En 1953, il présente La lupa (la louve de Calabre). En 1954, il produit La spaggia présenté en France sous le titre La pensionnaire. Dans ces deux derniers films, il met en scène des femmes passionnées et sensuelles dans leurs rapports à leur milieu social, qui s’affrontent aux préjugés des bien-pensants. En 1956, Guendalina raconte le flirt d’une jeune fille riche et d’un étudiant pauvre à Viareggio un mois de septembre. C’est à cette période que Lattuada s’est plaint qu’on lui ait empêché de faire un film sur les établissements pénitentiaires et un autre sur la construction d’une voie ferrée. Dans Il sole nel ventro, il emploie Sophia Loren ; Pouchkine lui inspira son film La tempête en 1958-1959. Ces deux films sont réalisés dans un contexte très difficile pour le cinéma italien. Néanmoins, en 1960, il connaît à nouveau le succès avec La novice (Lettere di una novicia) avec la collaboration de Roger Vailland et Jean-Paul Belmondo, où il met en scène Rita, une fille unique de riches propriétaires qui tente toutes les ruses pour mettre un terme à la relation amoureuse de sa mère et son amant Giuliano. Elle y parvient en le tuant et est envoyée au couvent. Rita symbolise la désagrégation d’une certaine société. Au couvent elle entre en relation avec un curé, Paolo. Celui-ci reconstitue l’itinéraire de la jeune femme et met en évidence son égarement. Mais, pris dans ses propres contradictions, ne peut rien pour elle.
En 1961, il obtient avec Mafiosi interprété par Alberto Sordi la Coquille d’or du Festival de San Sebastián, après avoir obtenu un autre prix dans ce même festival l’année précédente pour son film L’imprévu avec Anouk Aimée.

Entre 1962 et 1993, il produisit 22 autres films, obtenant 5 autres prix dans des différents festivals, ce qui fait de lui non seulement un des fondateurs du néo-réalisme mais aussi un des cinéastes les plus productifs.

Lattuada fut un des piliers du néo-réalisme et même si parfois dans ses derniers films il ne parvient pas à préserver l’authenticité de ses jeunes années, il fut un observateur critique et progressiste de la post-guerre et un grand cinéaste de la période du « benessere ». Il mérite d’être redécouvert.

Enrique J. Crema

Bibliographie : Histoire du cinéma par Maurice Bardèche, coll. Livre de poche
Le cinéma italien d’Antonioni à Rosi de Freddy Buache, Ed. La Thièle,CH

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