Suisse - Genève : NON au projet de Constitution genevoise

Nous appelons les citoyens genevois à voter clairement NON le 14 octobre 2012 au projet de Constitution genevoise, car les travailleur-se-s salarié-e-s et les femmes sont les oublié-e-s de ce projet, à l’instar de la Communauté Genevoise d’Action Syndicale (CGAS), AVIVO, GSSA, ContrAtom, Marche Mondiale des Femmes, Attac, MPF, PDT et solidaritéS. Car les salarié-e-s se verraient limité-e-s dans un droit fondamental qui est celui du droit de grève ; en effet, l’article intitulé « droit de grève » introduirait dans la Constitution la même formulation qui existe dans la Constitution fédérale, votée en 1999, y compris le droit « symétrique » au lock-out patronal. Donc, à partir de cela, toute grève de solidarité, toute grève ayant des objectifs politiques, entre travailleur-se-s d’entreprises distinctes seraient interdites. En ce qui concerne les droits des femmes, nous reproduisons l’article de Madame Huguette Junod paru dans le journal solidaritéS du 14 septembre 2012 intitulé :

« LES FEMMES, ETERNELLES OUBLIEES DE L’HISTOIRE, SONT LES PARENTS PAUVRES DANS LE PROJET DE CONSTITUTION GENEVOISE ».

« Le groupe Femmes pour la parité s’engage contre le projet de Constitution genevoise. Nous publions ici un résumé de leur prise de position.
Lors de l’élection des membres de la Constituante genevoise, le 19 octobre 2008, il n’y eut que 14 femmes élues sur 80, soit 17,5%, un recul de 35 ans du point de vue de la représentation des femmes. C’est pourquoi, issu du Collectif 14 Juin, un groupe de femmes s’est constitué pour réfléchir au principe de la parité et aux dispositions structurelles nécessaires à sa mise en œuvre. Les femmes représentant 52% de la population, il apparaît comme évident que leur représentation doit être égale à celle des hommes. Le 8 mars 2009 (Journée internationale des femmes), nous avons remis une « Proposition collective » aux Président-e-s de la Constituante, munie de 250 signatures de femmes et 250 signatures d’hommes. Ainsi, nous avons été entendues par deux commissions pour défendre le principe de la parité. Devant une large majorité d’hommes, de réactionnaires, de vieux et de machos, nous avons entendu des propos pénibles qui voulaient nous renvoyer à nos casseroles. Nous n’avions donc pas beaucoup d’illusions sur l’introduction du principe de la parité dans la nouvelle Constitution, ce qui aurait représenté un magnifique progrès. PIRE, le principe d’égalité entre femmes et hommes, purement et simplement aboli dans un premier temps, qui figure à l’Article 15 (au lieu de l’Article 2 dans la Constitution de 1947), affaiblit les mesures de sa mise en application.
L’escargot de notre affiche signifie la lenteur avec laquelle les droits des femmes évoluent. L’escargot fut le symbole de la Journée internationale des femmes de … 1928.
Le groupe Femmes pour la parité dit donc NON à une Constitution rétrograde et défavorable aux femmes. »


Lausanne : La Fédération syndicale SUD invite Danièle Linhart, sociologue du travail, qui donnera une conférence publique sur le thème « CE TRAVAIL QUI FAIT MAL ». L’auteure du livre « Travailler sans les autres ? », édition du Seuil, sera le mercredi 19 septembre 2012 à 19h30 à la Maison du Peuple, salle Jean-Villars Gilles, à Lausanne.


Copyright © La Lettre Libre

Tous droits réservés. La reproduction de ce qui est publié est consentie, à condition de citer la source et l’auteur, et soumise au droit d’auteur.Copyright © La Lettre Libre

Actu | Politique | Archives | Espagnol | Italien | Culture | Sport