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TORRIDE FIN D'ETE 2016 Par Enrique Juan Crema Amérique latine : halte aux violences faites aux femmes. Les chiffres de la situation économique mettent en difficulté tous les gouvernements d'Amérique latine et la presse européenne met en avant surtout la destitution de la Présidente brésilienne Mme Dilma Rousseff, déchéance emblématique car elle atteint le principal parti de la gauche du pays (Parti des travailleurs - PT). En Argentine, Mme l'ex-Présidente Cristina Kirchner est inculpée par le nouveau gouvernement de M. M. Macri, accusée de prétendus détournements de fonds; la crise économique ouvre dès lors une nouvelle étape de crise politique où les contradictions sociales s'accroissent. Mais au-delà de la situation de ces deux dirigeantes "progressistes", un phénomène extrêmement grave doit être fermement dénoncé : la vague d'assassinats et de violences qui atteint les femmes dans la plupart de ces pays. Plusieurs manifestations ont lieu depuis quelques mois organisées par des associations de femmes, dont le but est de dénoncer ces violences, notamment au Mexique, en Argentine, au Brésil, Pérou, en Colombie et Bolivie. Il est très important qu'en Europe, les autorités et le peuple travailleur se solidarisent avec ces associations, de manière à ce que cette violence soit stoppée immédiatement. Turquie Les informations qui proviennent de la Turquie démontrent que suite à la tentative de coup d'Etat contre Erdogan, le contre coup d'Etat de l'exécutif actuellement au pouvoir ouvre une période de répression contre toutes les oppositions. Le pouvoir a lancé une offensive policière générale contre les différentes organisations qui structurent le peuple kurde, mais aussi contre une partie des progressistes, laïcs, contre la gauche syndicale et même contre des anciens alliés religieux. Les démocrates et la gauche se doivent de regarder très précisément ce qui est en train de se passer dans ce pays, non seulement par rapport à la gravité de la guerre en Syrie mais aussi par rapport au problème que pose un régime qui met en question les libertés fondamentales par l'arrestation de 60'000 personnes en quelques semaines. Suisse : oui à AVSplus Depuis 40 ans, une partie de l'Exécutif helvétique dénigre l'AVS en développant des scénarios catastrophistes à son sujet, annonçant chaque année des déficits qui ne se sont jamais réalisés jusqu'à aujourd'hui. L'initiative "AVSplus" doit être votée massivement le 25 septembre 2016, non seulement parce qu'elle ne fait que rattraper une partie du pouvoir d'achat perdu par les bénéficiaires ces dernières décennies, mais surtout parce qu'elle est le meilleur moyen de consolider le pilier le plus solidaire du système social d'assurances existant actuellement dans ce pays. L'appui à cette initiative se doit d'être d'autant plus ferme que les initiants défendent cet acquis social qui est le plus important du XXème siècle, car l'AVS ne dépendant pas des marchés financiers, le système est viable et raisonnable. L'initiative propose une augmentation de 10% des rentes qui serait financée par une augmentation de cotisation salariale supplémentaire de 0,4% pour les salariés et autant pour les employeurs. Ceci est tout a fait supportable dans la situation économique actuelle, aussi bien pour les uns que pour les autres. La droite s'oppose en argumentant que d'ores et déjà, les personnes bénéficiaires qui auraient des difficultés financières à l'AVS peuvent demander actuellement les prestations complémentaires; cet argument doit être contré, non seulement parce que les personnes se doivent, lors de leur demande, de présenter la totalité de leurs revenus et de leurs ressources, ce qui les met dans une situation de demande d'assistance, c'est-à-dire de subordination vis-à-vis d'une bureaucratie de gestionnaires qui n'a pas toujours la formation nécessaire pour s'occuper des demandeurs. Mais surtout parce que ce mode de faire irresponsabilise une partie de la classe politique qui, plutôt que de veiller au maintien du pouvoir d'achat des bénéficiaires du 1er et du 2ème piliers par des décisions politiques, délègue à des administratifs la gestion du problème de la perte de pouvoir d'achat systématique inhérente au système politico-économique existant. La meilleure preuve de cette affirmation est la dégradation constante des rentes du 2ème pilier alors que la majorité des forces politiques de la droite avait demandé au peuple helvétique d'accepter démocratiquement en votation ce système qui, actuellement, est à vau-l'eau. Une bonne rente est plus sûre que des prestations complémentaires octroyées en fonction des besoins. Il faut se rappeler de cela en allant voter, d'autant plus que la droite veut radicalement couper dans les prestations complémentaires à la faveur de la prochaine révision de la loi. Il faut donc voter OUI à AVSplus parce qu'un rentier AVS sur huit est pauvre, parce que l'AVS ne fait pas l'objet de spéculation, parce que c'est un système sûr et bon marché qui a fait ses preuves. Ne nous laissons pas rouler par le chantage des forces politiques réactionnaires, VOTONS MASSIVEMENT OUI à AVSplus POUR RENFORCER L'AVS ET LE 2ème PILIER et PAS DE RETRAITE à 67 ANS. TOUTES ET TOUS à BERNE LE 10 SEPTEMBRE 2016 dès 13h30 (Schützenmatte) POUR NOTRE DROIT A UNE RETRAITE DIGNE Suisse : non à la loi sur le renseignement Un autre sujet de votation concerne la demande de pouvoirs accrus des services de renseignement. Depuis janvier 2010, le SRC (Service de renseignement de la Confédération) agit sur la base de la Loi fédérale instituant des mesures visant au maintien de la sûreté intérieure de 1998 (LMSI). En 2012, d'après les chiffres officiels, le nombre de personnes fichées était de 60'000, il n'y a pas d'information connue pour ces trois dernières années. Sans tomber dans la naïveté de certains qui pensent que nous ne pourrions pas être frappés comme l'ont été des citoyens dans les pays voisins par d'obscures forces, il nous paraît que la loi actuelle donne déjà les moyens nécessaires aux différents services dont la tâche doit être la protection du peuple travailleur. Il faut donc voter NON à la Loi sur le renseignement, car nous avons encore en mémoire qu'en novembre 1989, la Commission d'enquête parlementaire sur le Département fédéral de justice et police révélait dans un rapport que 900'000 personnes et organisations étaient fichées par la police fédérale, que l'immense majorité de ces fiches concernait des militants et militantes de gauche suisses et étrangers. Suisse : oui à une économie verte L'initiative soumise au vote appelée "Pour une économie verte" mérite d'être votée, parce qu'elle va dans le sens de lutter contre un système de surconsommation des ressources naturelles que nous savons tous limitées. Elle pourrait encourager des mesures qui iraient contre le règne du "tout-marché". Elle imposerait aux parlementaires une obligation formelle de planifier des objectifs et de faire des bilans réguliers pour que la consommation diminue. Cette initiative défend le principe raisonnable selon lequel il n'est pas possible sur le long terme de consommer plus que ce que la nature peut offrir. Luttons pour garantir une planète vivable pour nous et les prochaines générations. 3 septembre 2016 Copyright © La Lettre Libre
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